Les deux chemins…

Les deux chemins…

Il y a deux chemins possibles : la croyance s'appuie sur des données partielles et partiales, sans nourrir le moindre doute. La science, elle, doute par posture et s'appuie alors  sur des expériences qui démontrent ou pas une hypothèse sur un échantillon, une expérience ou une observation. 

Dans le cas de la chloroquine, de l'homéopathie ou de la mémoire de l'eau, on a cette possibilité de choix entre la croyance et la science. 

Le problème est toujours dans l'échantillon, dans les conditions de l'expérience ou de l'observation: Si on teste 1000 personnes et que le résultat est raté, il suffit de retirer de l'échantillon toutes les données contraires à la théorie que l'on veut démontrer ou bien de tester un échantillon dont on sait qu'il est moins touché. On peut faire pareil en comptabilité : Il suffit de retirer toutes les écritures anormales de l'échantillon après coup. D'où la crise de 2008 alors que les agences donnaient des cotations "AAA" la veille à ceux qui ont coulé le lendemain. 
Il y a une autre façon de se tromper ou de tromper: C'est de choisir un échantillon non représentatif. Par exemple, comme 90% des décès concernent les plus de 65 ans, on prend dans l'échantillon surtout des jeunes et des femmes et peu de personnes âgées. D'ailleurs on peut faire l'inverse pour prouver la nocivité. Il y a aussi la notion  classique de  "double aveugle" pour éviter l'effet placebo de gens qui guérissent parce qu'ils se croient soignés. 
Le problème c'est que tout cela prend du temps, comme le vaccin d'ailleurs. Certains, pressés de trouver le vaccin suivent aussi cette voie biaisée: Le doute permanent de la science prend du temps alors que le prêt à penser est quasi immédiat. 

On a donc d'un côté la croyance qui fournit des certitudes rapides prêtes à l'emploi et la science qui affirme surtout "nous ne savons pas". La croyance aveugle et la science sceptique sont alors antagonistes et créent des clivages, voire des conflits parmi les humains, mais ceci est uniquement effectif si nous considérons que la science est une forme de croyance. C'est pour cela qu'au Moyen âge la religion exterminait tout ceux qui ne croyaient pas ce qui était marqué dans le Livre: "la terre est plate", etc.
En réalité, la croyance est une construction mentale à laquelle on cherche à nous faire adhérer en grand nombre dans le but de nous faire suivre des règles communes, ceci afin de nous nous organiser autour de ces règles pour nous gouverner. C'est louable si cela ne conduit pas au totalitarisme et évite l'anarchie: En effet, seules les communautés les mieux organisées gagnent. 

Mais ces communautés et les règles qui vont avec, n'existent que dans la tête de ceux qui le croient. Seule la réalité est vraie. La gravité ou la vitesse sont des réalités. Les ondes radio, l'eau ou l'électricité sont des réalités. Les virus sont des réalités. Le fait de croire que les ondes radio 5G peuvent déclencher une maladie ou un modifier virus sont des croyances. Sans preuve. Le complot.

La psychologie voire la psychiatrie et la philosophie sont alors des sciences qui tentent de nous guérir de nos constructions mentales lorsqu'elles nous aliènent et créent cet "enfer" dans notre tête en nous mettant en opposition, voire en conflit avec les autres. 
Les sciences humaines ont donc au contraire une utilité maximale: La vraie maladie est dans notre tête. Ce confinement va peut-être permettre au plus grand nombre de commencer à se débarrasser de leurs croyances pour se concentrer sur l'essentiel: la réalité et l'être et, ainsi, nous débarrasser de toutes ces formes de "prêt à penser": l'avoir et le paraître. 
 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *